AXEL

Où es-tu en ce moment ?

En plein deuxième petit déjeuner ! Je suis chez moi à Los Angeles et je reviens juste de faire un tour à vélo. Donc je vais manger à ma faim. C'est ce que je fais généralement...

Tu peux nous parler un peu de toi et de tes débuts ?

Bien sûr, oui. J'ai 29 ans, je viens de Belgique et je suis à LA depuis deux ans. Je suis skateur ! Je passe la majorité de mon temps à Los Angeles, mais j'essaye de retourner en Belgique aussi souvent que possible, malgré mon emploi du temps plutôt chargé. Je suis beaucoup sur la route. J'aime bien partager mon temps entre l'Europe et Los Angeles.

À quoi ressemble une journée normale pour toi ?

J'aime être occupé. Je ne suis pas du genre à rester chez moi à rien faire ; j'ai besoin de bouger. C'est ce qui me rend heureux. Généralement, je me lève assez tôt, je vais promener mon chien le matin. Et après, je skate. Mais ça dépend. Quand j'étais en tournage, je faisais du skate dans le parc pour m'échauffer un peu, et après, j'allais aux spots de skate.

S'il me reste de l'énergie, j'essaye d'aller faire du vélo ou autre, parce que j'adore vraiment ça, que ce soit sur gravier ou route. J'essaye d'en faire trois à quatre fois par semaine entre mes séances de skate. Et après, je rentre, et je promène mon chien encore une fois, le soir. Voilà ma journée type !

Qu'est-ce que ça fait d'être un skateur européen qui a réussi aux États-Unis ?

J'ai l'impression que c'est bien plus facile aujourd'hui, grâce aux réseaux sociaux. Le monde paraît plus petit. Avant, c'était plus compliqué, mais maintenant, je pense que chacun peut vivre où il veut. Et devenir skateur professionnel, si l'envie t'en prend. Avant, il fallait venir ici pour se mettre sur le devant de la scène et se faire remarquer. C'était toujours le cas quand je suis arrivé il y a sept ou huit ans, mais ça commençait tout juste à changer. Mais j'avais toujours eu dans l'idée de venir ici de toute façon, j'ai toujours adoré être ici !

C'est pas que j'aimais pas vivre en Belgique, mais c'est beaucoup plus facile de faire du skate ici. On trouve toujours quelqu'un avec qui en faire. En Belgique, il n'y a pas beaucoup d'autres skateurs professionnels. La plupart des gens bossent ou vont à l'école, et ils ne peuvent faire du skate que le week-end. On se retrouve beaucoup seul. C'est une autre raison pour laquelle je voulais venir ici. Oh, et la météo aussi ! La météo est géniale ici.

Qu'est-ce que ça fait de faire partie de l'équipe Vans avec ta femme ?

C'est cool parce que des fois, on peut voyager ensemble, ce qui est évidemment génial. Ça me rend vraiment heureux. Et c'est super de pouvoir porter ses chaussures pour faire du skate aussi. C'est les seules autres chaussures que je porte pour en faire, à part les miennes. Quand elles sont sorties, elles étaient si différentes de toutes les chaussures que j'avais portées pour faire du skate jusqu'à ce moment-là, que j'ai eu un peu de mal à m'y habituer.

Et maintenant, je suis complètement fan !

Tu travailles sur quoi ces jours-ci ?

Je viens de publier la vidéo sur laquelle j'ai passé un an, qui est quasiment sortie en même temps que mon coloris. Je me suis principalement concentré là-dessus. Je voulais produire quelque chose dont j'étais vraiment fier et prendre mon temps. Vans m'a laissé la liberté de faire ce que je voulais, comme je le voulais. J'ai vraiment adoré travailler là-dessus, et je pense que ça se voit dans la vidéo. Je suis super content du résultat.

Et récemment, j'ai aussi eu un petit rôle dans la vidéo pour le nouveau jouet. Je voulais que ce soit nouveau et unique. Donc j'ai passé les deux derniers mois à travailler sur cette vidéo. Je pense que le résultat va être top, je suis impatient de le voir.

Comment décrirais-tu la dynamique de l'équipe de skate Vans ?

Je pense que l'équipe Vans Europe est géniale. Tout le monde est différent, mais on fonctionne tellement bien ensemble. C'est vraiment fun. Tout le monde est posé et travaille dur. On est tous très proches, on arrête pas de s'envoyer des messages dans notre groupe. Je pense que notre amitié et notre dynamique soudée apparaissent clairement dans les vidéos.

Parle-nous de ton enfance en Belgique.

Elle a été plutôt paisible. J'ai grandi dans une toute petite ville qui s'appelle Poperinge. Tout ce qu'il y avait à faire, c'était d'aller à l'école et de jouer dans la rue. Peu de voitures passaient, donc on pouvait tous traîner dehors, à jouer au foot ou à faire du vélo. C'est là que j'ai commencé le skate. On s'est mis à en faire dans la rue, et juste de l'autre côté de la route, il y avait le skate park. Donc j'ai commencé à y passer tout mon temps libre. Si je n'étais pas à l'école ou à la maison, j'étais au skate park. Ce skate park était tout petit, en extérieur et franchement pas génial. En gros, des rampes en plastique sur du béton. Depuis, il a été refait, mais c'est dans ce skate park misérable que j'ai commencé. Au début, on avait des rampes en bois avec des plaques en métal en bas, donc juste monter sur la rampe était compliqué. Si on était un peu trop lourds ou trop penchés vers l'avant, on se retrouvait bloqués. Ensuite, on a eu des rampes en plastique. Un grand progrès pour nous !

Qu'est-ce qui te passionne en dehors du skate ?

Le vélo et la randonnée ! On fait des randos avec Lizzie et mon chien. On passe beaucoup de temps dans les montagnes. J'adore le vélo aussi, et ça me donne plus de puissance sur la planche. Je me sens plus fort que jamais. Pendant de nombreuses années, je me suis uniquement concentré sur le skate, mais à un certain âge, tu commences à vouloir trouver d'autres intérêts et à prendre soin de toi-même. Je pense que le vélo m'a vraiment aidé avec ça.

Que penses-tu de la scène skate de Los Angeles en comparaison avec la scène européenne ?

Je pense que la scène skate européenne actuelle est impressionnante. Beaucoup de monde s'y intéresse en ce moment. Elle est aussi vraiment diverse. Mais celle de Los Angeles est tout aussi géniale. Mon quartier, Highland Park, m'inspire beaucoup. C'est un quartier vraiment fun, il y a plein d'endroits où faire du skate. Je trouve constamment de nouveaux spots !

Quel est ton pays d'Europe préféré pour le skate ?

Le Portugal. À chaque fois que j'y vais, je découvre un nouveau spot, et c'est vraiment fun comme pays. J'ai l'impression que l'Espagne en a marre du skate. Trop de monde s'y est précipité pendant trop longtemps. Au Portugal, en revanche, ça semble toujours être nouveau et inédit. J'aime beaucoup la Grèce aussi. Je n'y suis allé qu'une seule fois, mais c'était fun. J'adorerais y retourner.

Comment s'est passée la transition entre la compétition et la création de clips vidéo ?

Elle a été plutôt naturelle, je trouve. Quand j'étais plus jeune, on m'envoyait sans cesse à des compétitions. Ça ne m'a jamais dérangé, je l'ai juste fait. Mais au fil des années... Après avoir participé aux Jeux olympiques, j'ai commencé à avoir l'impression d'avoir fait le tour des compétitions. Quels sont tes plans pour l'avenir ? Filmer des vidéos me fait du bien. Et j'aime prendre le temps de le faire.